La Tour Médiévale
Datée du XIVe siècle, elle est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
Le château daterait du XIIe siècle. Construit sur ce promontoire rocheux, il occupait une place idéale pour la défense.
Les propriétaires en étaient les QUINSONNAS depuis 1714 (d’où le nom de « montée Quinsonnas » donnant accès à la Tour).
L’actuel donjon, fortement restauré dans les années 1960/70, est sans doute ce que les textes nomment grande tour ou tour de la prison. De plan quadrangulaire, il abrite une salle basse où l’on plaçait peut-être les prisonniers et une salle haute éclairée de fenêtres à coussièges et accessible depuis le chemin de ronde. On y accédait à l’origine par les courtines.
La position stratégique de ce château au temps des guerres Delphino-savoyardes, explique le choix fait par les Dauphins de la Tour. Il fut démantelé (presque rasé) en 1576, par ordre de DE GORDES, gouverneur de la Province. Il intima l’ordre de détruire le château mais d’épargner le donjon. Car il faut savoir que les écrits importants, les biens, et les richesses étaient conservés dans les donjons. C’est pourquoi nous rencontrons parfois des donjons, seuls, dans nos villages.
Une toiture couvrait l’ensemble à la place de la terrasse. Ce toit à quatre pans était recouvert de tuiles plates en chêne appelées « essandoles ». Depuis 1999, la terrasse accueille une table d’orientation qui permet de mettre un nom sur les nombreuses montagnes environnantes : les montagnes du Bugey, la Chartreuse, la Dent du Chat, etc… Pour la petite histoire, elle a été déposée sur la dalle par hélicoptère. Le drapeau du Dauphiné flotte fièrement en haut de l’édifice.
Dans l’enceinte du château à laquelle pont-levis et poterne donnaient accès, (pont-levis sur fosse sèche), se trouvait un logis assez vaste et accueillant, propre à recevoir des personnages prestigieux tels que le Dauphin HUMBERT II en 1334 et peut-être également le Dauphin LOUIS II, futur roi Louis XI (1450). Les textes nous apprennent l’existence d’une grande salle de Réception avec cheminée, celle de bâtiments utilitaires comme une cuisine, une citerne creusée dans le rocher (sous le tilleul) pour accueillir les eaux de pluie, un grenier où emmagasiner les blés versés comme impôts et au moins deux étables.
Latrines (en extérieur accrochées à la façade) et arbalétrières (sur la terrasse) sont également visibles.
Il aurait existé une autre tour carrée, plus petite, ainsi qu’une tour ronde figurant encore sur d’anciennes cartes postales de la fin du XIXe siècle.
Cette tour médiévale abrite aujourd’hui, sur ses cimaises, des expositions de peintures de peintres contemporains. L’AACCP, Association des Artistes Contemporains de la Cité des Peintres gère deux espaces d’exposition : la Tour Médiévale et l’Espace Pictur’Halles (Place Chanoz)